Des soldats de la Forsat, en 2017. (Image d'illustration)

Le commandant de la Force antiterroriste, Oumar Samaké, s’est constitué prisonnier auprès du camp 1 de la gendarmerie. Inculpé vendredi pour meurtres, coups et blessures aggravés, et coups mortels, il avait été relâché de la maison centrale d’arrêt de Bamako peu après son incarcération, à la suite d’une manifestation de policiers.

Lundi 6 septembre, le commissaire divisionnaire Oumar Samaké s’est rendu seul à la gendarmerie, à la demande du ministre de la Sécurité, le colonel Daoud Aly Mohammedine.

Dans la matinée, les syndicats de la police, le commissaire divisionnaire Oumar Samaké et le ministre de la Sécurité avaient tenu une réunion d’urgence sur la question. C’est à l’issue de cette réunion, selon une source sécuritaire, que le ministre avait demandé au commandant de la Forsat de retourner en prison.

Cette fois, c’est au camp 1 de la gendarmerie que M. Samaké a été placé sous mandat de dépôt.

Vendredi dernier, la libération forcée du commissaire Samaké, écroué à la maison centrale d’arrêt de Bamako sous la pression de ses camarades policiers, avait été sérieusement critiquée par les syndicats de magistrats, certains hommes politiques et même par des citoyens ordinaires.

Vingt-quatre heures après, dans un communiqué lu à la télévision nationale, le gouvernement avait appelé au calme et invité les forces de sécurité au respect de l’État de droit.  

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