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Au cœur de la crise ivoirienne quand il fut Premier ministre de 2005 à 2007, puis appelé en 2011 pour jouer les pacificateurs et tenter de réconcilier un pays profondément divisé, Charles Konan Banny est décédé du Covid-19 vendredi à Paris, à l’âge de 78 ans.
L’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny est décédé, vendredi 10 septembre, de complications pulmonaires et respiratoires liées au Covid-19, à Paris, où il avait récemment été évacué et hospitalisé, a-t-on appris auprès de ses proches.
Atteint du coronavirus à Abidjan, il avait été transféré la semaine dernière à l’hôpital américain de Neuilly où il est décédé à l’âge de 78 ans.
« Il a changé ma perception de la politique ivoirienne et de certains de ses acteurs », a rapidement réagi Guillaume Soro, un autre ancien Premier ministre, aujourd’hui en exil.
À la tête de la Commission dialogue, vérité et réconciliation en 2011
Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Charles Konan Banny avait été imposé comme Premier ministre à Laurent Gbagbo par la communauté internationale en décembre 2005, un poste qu’il a occupé jusqu’en avril 2007.
En 2011, après la crise post-électorale qui avait fait 3 000 morts, il avait été nommé à la présidence de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR).
Réputé « soupe au lait », ce père de quatre enfants avait auparavant occupé pendant onze ans le poste de gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de 1994 à 2005.
Originaire de Yamoussoukro, ville natale de Félix Houphouët-Boigny, père de la nation ivoirienne et fondateur de son parti le PDCI, Charles Konan Banny s’était lancé en 2015 dans la course à la présidentielle contre Alassane Ouattara mais avait finalement jeté l’éponge.