Moussa Dadis Camara dans la voiture qui le conduit à l’extérieur de l’aéroport de Conakry, le 22 décembre 2021.

Moussa Dadis Camara a fait son retour en Guinée mercredi, après 12 années d’exil. À son arrivée, l’ancien officier, chef de junte, a fait un discours, accordant une large place au massacre du 28 septembre 2009. Inculpé dans ce dossier, l’ancien président a déclaré se mettre à la disposition de la justice. Comment les Guinéens ont-il perçu les premiers pas de Moussa Dadis Camara pour cette visite de retour d’exil?

Si l’ex-chef d’État divise toujours autant, l’ancien exilé, lui, met les Guinéens d’accord : « Il a rassuré tout le monde. Ce qu’il a dit c’est qu’il avait un point, dans cette affaire du 28 septembre, parce que nous on l’attend. » 

Ibrahima Camara, 48 ans, était un supporter de Moussa Dadis Camara. « Moi, il était mon leader. Il peut participer au développement de la Guinée. Pas en tant que président, mais en tant que citoyen du pays, il peut faire quelque chose », explique-t-il. 

Dans le quartier de Dixinn, où se trouve le stade du 28 septembre, le souvenir du massacre de 2009 est encore dans les mémoires. « Le jour d’après, les cadavres, les corps ont été envoyés à la mosquée, ici, pour prier sur les corps. Depuis ce temps, on ne fait que demander justice », raconte Sékou Bangoura, un habitant du quartier. 

Avec le retour du capitaine Dadis Camara, une étape importante vient d’être franchie. « Ce que je retiens, c’est le fait d’avoir le courage d’oser venir et défier de près, de faire face à la justice. » 

À côté de Sékou, il y a sa fille, Mariam, 25 ans. Elle incarne la nouvelle génération, un peu moins consciente, peut-être, des enjeux judiciaires. « Je ne peux pas interdire quelqu’un de rentrer chez soi. Ça ne se fait pas. C’est un président que j’ai beaucoup aimé. Bonne arrivée à lui et nous sommes vraiment fiers », lance-t-elle.

Source: RFI

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