Les récentes attaques armées enregistrées au Burkina Faso faisant plusieurs victimes dans les régions du Sahel et de l’Est du pays, ont provoqué une vague d’indignation tant au plan national qu’international.

Le gouvernement burkinabè a condamné vendredi, « ces actes barbares et lâches perpétrés contre des populations paisibles par des terroristes, en représailles aux nombreux revers enregistrés au cours des semaines écoulées avec des pertes importantes dans leur rang ».

Dans un communiqué, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a « condamné le meurtre d’une cinquantaine de personnes par des groupes armés extrémistes présumés le 25 mai à Madjoari, dans l’est du Burkina Faso ».

Dans son communiqué, le chef des Nations Unies a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées.

Les 22 et 25 mai 2022, des terroristes ont perpétré des attaques contre des populations respectivement dans les communes de Gorgadji (province du Séno, région du Sahel) et de Madjoari (province de la Kompienga, région de I’Est).

Au niveau de la Commune de Gorgadji dans le Sahel, 11 victimes ont été constatées et inhumées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) après ratissage, a rappelé le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo, dans un communiqué.

Bilgo a précisé que certaines personnes ne répondent toujours pas à l’appel après l’attaque.

Au niveau de la Commune de Madjoari dans l’est du pays, les opérations menées ce jour par les Forces de défense et de sécurité dans la zone concernée n’ont pas permis de retrouver des victimes pour l’instant.

Une cinquantaine de personnes ont été tuées mercredi dans cette attaque, selon un communiqué publié jeudi, par le gouverneur de la région, le colonel Hubert Yameogo.

Le porte-parole du gouvernement burkinabè a rassuré que des opérations de sécurisation sont en cours afin de permettre aux populations de la zone de rejoindre des périmètres sécurisés.

Il a expliqué que le gouvernement invite une fois de plus les populations à la vigilance et à développer des réflexes sécuritaires en tout temps et en tout lieu.

Le gouvernement « rassure les populations qu’il mettra tout en œuvre pour le retour de la paix et de la sécurité dans ces zones », a-t-il dit.

Dans un communiqué, l’Union pour le progrès et le changement (UPC, un parti politique proche de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré) a également condamné ces attaques.

Pour l’UPC, « ces massacres répétitifs à grande échelle de citoyens sont incompréhensibles et révoltants », a écrit le parti dans un communiqué.

« Il est donc urgent que les autorités de la Transition apportent des réponses vigoureuses au terrorisme qui a été l’élément justificatif de l’arrivée au pouvoir » des nouvelles autorités, poursuit le communiqué.

Le parti a ajouté que « l’évolution dramatique de la situation, qui menace la survie même de l’Etat burkinabè, impose à nos dirigeants un changement de paradigme, voire une rupture dans les approches ».

Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC), une organisation de la société civile, qui a également condamné, vendredi, lors d’une conférence de presse ces récentes attaques, dit avoir documenté 500 morts et plus d’une centaine de cas d’enlèvements et de disparitions forcées – civils et militaires – depuis janvier.

Depuis 2015, plusieurs localités du Burkina Faso sont en proie à des attaques terroristes ayant fait plus de 2000 morts civils et militaires et plus de 1,8 million de déplacés internes, selon les autorités.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici