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– L’ambassadeur de France en Afrique du Sud, Aurélien Lechevallier, a réagi déclarant qu’il n’est « pas juste d’accuser la France de tous les maux du continent »

Des manifestants sud-africains ont organisé, mercredi, une marche jusqu’à l’ambassade de France dans la capitale Pretoria, pour exiger que la France cesse de s’ingérer dans les affaires africaines.

« La France continue de maintenir des bases militaires importantes et intimidantes dans presque tous les pays africains sur lesquels elle exerçait un contrôle colonial », a déclaré Julius Malema, président des Economic Freedom Fighters (EFF), troisième parti au Parlement, lors de la manifestation.

Des centaines de partisans de l’EFF, vêtus de T-shirts et de bérets rouges, ont rejoint la manifestation dans le cadre des commémorations de la Journée de l’Afrique. Certains ont lancé un appel à la France pour qu’elle quitte l’Afrique, tandis que d’autres portaient des pancartes condamnant l’ingérence de la France sur le continent.

Dans la liste de revendications remise à l’ambassadeur de France en Afrique du Sud, Aurélien Lechevallier, l’EFF a déclaré que la France devait mettre fin aux accords coloniaux conclus avec ses anciennes colonies africaines, comme l’utilisation du franc CFA, dont la politique monétaire serait dictée par la banque centrale française.

« L’Afrique ne sera pas libre tant que les pays africains ne récupéreront pas leurs banques centrales et n’auront pas leur propre monnaie comme des pays indépendants. C’est pour cette raison que l’unité du continent africain est urgente, pour que les Africains fassent front commun contre l’impérialisme », a déclaré Malema.

La Journée de l’Afrique est commémorée le 25 mai de chaque année pour marquer la formation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en Éthiopie, qui est maintenant connue sous le nom d’Union africaine.

L’EFF a également affirmé que la France a joué un rôle dans les nombreux coups d’État et les renversements illégaux et illégitimes de nombreux gouvernements sur le continent africain.

Le parti a également affirmé que la France est aussi responsable du maintien au pouvoir de dictateurs sur le continent, au grand dam de nombreux peuples africains.

Répondant à ces allégations dans une interview diffusée sur la chaîne publique SABC, l’ambassadeur Lechevallier a déclaré qu’il était injuste que la France soit accusée de tous les maux du continent.

« La France est aujourd’hui un partenaire et un ami de l’Afrique. Nous défendons une Afrique indépendante et nous voulons renforcer nos liens avec l’Afrique », a-t-il déclaré.

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