samedi 28 janvier 2023 au Centre Aoua Kéïta, une  conférence de presse sur ‘la liberté d’expression des victimes de violences basées sur le genre. 

Initiée par le WILDAF-MALI et animée par sa présidente Mme Bouaré Bintou Founè Samaké,  cette conférence visait à informer l’opinion nationale et internationale sur la situation que vit ‘cette dame  victime d’harcèlement, de discrimination, d’intimidation, et de licenciement abusif’. Et d’autre part, attirer  l’attention sur les VBG et ses multiples formes, notamment celles à l’encontre du témoignage  d’une victime qui cherche de l’aide. « Nous avons jugé nécessaire de soutenir cette dame, victime d’harcèlement, de discrimination et licenciement », a-t-elle déclaré. Et d’expliquer les faits,  les démarches d’intimidation, de  menaces et  pressions  faites  sur Khadidiatou N’Diaye par ses ex- employeurs (SOMILO-Barrick) dans le but de la faire taire. En plus de cela, des tentatives auraient été faites pour faire disparaître l’élément diffusé tant au niveau des réseaux sociaux que sur la chaîne Africaine. A cela s’ajoute d’autres démarches faites pour étouffer l’affaire et dissuader la concernée à poursuivre son combat. Toute chose qui offusque les défenseurs des droits humains qui à travers cette conférence alerte du danger   qui  pèse sur  la liberté d’expression des victimes de VBG au Mali.

 Pour la présidente du WILDAF-Mali, justice doit être rendue « Nous voulons qu’elle soit reconnue comme victime, qu’elle puisse rentrer dans ses droits », clame –t-elle.  Tout en soutenant «  elle a les preuves qui sont là qu’on  va examiner devant les juridictions ».

Dans cette quête pour la justice, le WILDAF  est accompagné des organisations de promotion et de défense des Droits humains, des organisations de défenses des droits de femmes, des femmes leaders. Aussi, il  invite tous les adeptes de la justice de venir soutenir Khadiatou face à cette injustice.  D’ici la date de l’audience prévue pour le 02 février prochain, Mme Bouaré  annonce  des campagnes de mobilisation et de sensibilisation au niveau national et international.

Cette affaire nous ramène à l’importance cruciale de doter le Mali d’une loi répressive contre les  VBG (violences basées sur le genre) pour pallier à l’insuffisance du cadre juridique (absence de loi sur le harcèlement sexuel). Toutefois, la Constitution de 1992 garantit la protection des personnes contre les VBG ainsi que garantit le droit à la liberté d’expression.

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

Ci-jointe la Déclaration issue de la Conférence sur la liberté d’expression des victimes de violences basées sur le genre


Plus hautes autorités appelées à démanteler le mécanisme de harcèlement systématique au travail

Nous, organisations de la société civile défenseures des droits de la femme et des victimes de violences basées sur le genre, ont organisé cette conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale de la situation de Madame Khadidiatou NDIAYE, victime de harcèlement et d’intimidation venant de la société Minière de Loulou (SOMILO) représentant de la société BARRICK du Canada.

Le 23 octobre 2022, à la suite d’un long processus pour se faire entendre et mettre fin au harcèlement sexuel et à la discrimination dont elle a été victime, Madame Khadidiatou NDIAYE a brisé l’omerta en faisant un témoignage sur la chaîne Africable.

En représailles à l’exercice par la victime de l’un de ses droits fondamentaux reconnus par la constitution malienne et des instruments juridiques régionaux et internationaux, la Société SOMILO a porté plainte contre elle et Africable pour diffamation. Le seul tort de la victime a été de s’exprimer librement sur son cas. Cette plainte de la société SOMILO contre Madame Khadidiatou NDIAYE est une tentative d’intimidation contre la victime et d’autres potentielles à laquelle, nos organisations ne céderont guère. Par conséquent, nous, organisations de la société civile défenseures des droits de la femme et des victimes de violences basées sur le genre :

– Venons attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale que cette plainte est une manière d’intimider les victimes pour les réduire au silence, mais aussi de museler la presse à ne plus amplifier la voix des victimes et étouffer des nombreuses forfaitures au sein de l’entreprise ;

– Réaffirmons notre droit à la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel ;

– Opposons à toute institutionnalisation et systématisation du harcèlement au travail ;

– Dénonçons ce système au sein duquel Madame Khadidiatou N’Diaye a été victime ;

– Dénonçons les multiples tentatives pour faire peur, réduire au silence et écraser la victime

– Lançons un appel à nos plus hautes autorités pour nous accompagner à démanteler le mécanisme de harcèlement systématique au travail afin que les hommes et les femmes puissent travailler dans la tranquillité d’esprit et de corps au bénéfice du peuple malien;

– Rappelons une fois encore que l’or du Mali ne doit pas être exploité sur le corps des femmes du Mali. Enfin, nos organisations sont déterminées à accompagner la victime et d’autres potentielles victimes de ces pratiques attentatoires à la dignité de la femme.

Fait à Bamako, le 28 janvier 2023

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici