L’hopital du Point G

C’est un véritable ras-le-bol chez ceux qui ont choisi pour de bonnes raisons le CHU Point G pour leurs besoins de santé. Rien qu’en se rendant sur la colline qui abrite l’historique établissement ou en parcourant avec attention les réseaux sociaux, l’exaspération est à son comble. Les patients, singulièrement, en ont si marre des perturbations intempestives causées par une bande de syndiqués illégaux qu’ils envisagent d’initier, eux aussi, des mouvements de protestation pour arrêter le désordre orchestré cycliquement. Avant, ils en appellent au Président de la Transition, Chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta, de faire le ménage, c’est-à-dire de débarrasser définitivement le CHU Point G de tous les éléments perturbateurs bien identifiés, comme l’a fait résolument le Président Ibrahim Boubacar Keïta il y a trois ans.  

Un visiteur peste : « C’est quoi cette délinquance qui ne cesse de perturber le fonctionnement normal d’un établissement hospitalier qui accompagne les malades depuis 60 ans au moins ? Les méthodes de voyous sont-ils à tolérer dans un CHU ? Où sont la morale et le respect des malades, de leurs accompagnants et des visiteurs ? » L’homme à la casquette noire, genre gentleman des années 60, en tout portant visiblement au moins 70 ans, ne décolère point. Ses gestes, appuyés par une canne, montrent qu’il est écœuré outre mesure. Il venait de faire face, ce lundi, 28 novembre, à une scène qui s’apparente à une grève échouée puisque, aux entrées de l’hôpital du Point G, l’affluence ce jour était telle qu’il ne pouvait trouver de justification à l’attitude de certains frondeurs. D’ailleurs, ce n’était pas sa première fois d’être confronté à cette sorte d’humeur, d’où son coup de gueule qu’il a voulu que tout le monde entende : « Merde enfin ! Depuis quatre au moins, cette chienlit persiste à l’hôpital du Point G que les Maliens aiment bien. La preuve est que nous quittons le centre-ville, que nous arpentons la route escarpée pour venir jusqu’ici. Est-ce un amusement pour nous ? » L’homme n’avait pas fini de parler qu’une dame, vieille maman comme à dire les enfants, sort de l’hôpital et annonce que les malades eux-mêmes sont trop fatigués des grèves au Point G, qu’ils en ont si marre que beaucoup envisagent de venir d’en découdre avec les perturbateurs qui ne cessent d’en ajouter à leur douleur par leurs grèves insensées. « Très bien ! », répond un Monsieur qui dit qu’il suggère aux malades d’organiser des sit-in devant l’hôpital, en appelant les caméras du monde entier, contre les inconséquents travailleurs du Point G engagés à agir toujours ainsi. Telle est la situation et tel est le débordement prévisible.

C’est parce que, pour la énième fois, un syndicat qui n’en est pas un au regard de la loi, a encore eu le toupet d’annoncer un arrêt de travail de cinq jours, à compter du lundi, 28 novembre 2022. Cette information a fait le tour des réseaux sociaux. La méthode dudit syndicat en rupture avec les autres syndicats légalement constitués au CHU Point G est empruntée du hooliganisme : perpétrer des coups, sans se soucier des conséquences, pourvu seulement que son âme délinquante soit satisfaite et que l’on puisse tirer quelques gains sordides. Hooliganisme et gangstérisme se retrouvent ainsi pour aligner des hold-up, voire des opérations d’extorsion de fonds, et encore. Il s’agit du Synathrass (Syndicat National des Travailleurs des Hôpitaux et Structures Sanitaires du Mali) dirigé par le désormais fameux Bakari Samaké.

Perturber constamment tout le CHU pour uniquement y ramener Fousseyni Coulibaly

Ce syndicat, il faut le savoir, n’existe qu’au Point G et nulle autre part ailleurs au monde. Et il ne compte qu’une poignée de gens, d’adhérents qui ne sont d’ailleurs pas de fervent militants. Prenant conscience des méfaits de ce qu’ils appellent les « grèves perlées », leur secrétaire administratif, M. Moussa Traoré, s’est désolidarisé  depuis belle lurette de leurs mouvements. Selon plusieurs syndicalistes conscients, mais aussi des travailleurs du Point G, c’est médecin, Guida Landoure, qui est le grand perturbateur, en se glissant dans la toge de secrétaire général adjoint du syndicat national de la santé et dont le prétendu secrétaire général n’est autre que le nommé FOUSSEYNI Coulibaly qui ne cesse de défrayer la chronique et qui été  muté mauvais comportement sur recommandation du Président IBK (Lettre confidentielle n° 0015/PRM du 24 janvier 2019). Le Président Ibrahim Boubacar Keïta, qui avait parfaitement compris les manèges de FOUSSEYNU Coulibaly et consorts dont l’unique objectif est de ramener au Point G leur chef de banden instruisait par la même occasion de « prendre des sanctions administratives à l’encontre du groupe des travailleurs récalcitrants » et à lui rendre compte. Les évènements politiques qui l’ont assailli à l’époque et qui ont conduit à sa chute sont certainement la raison qui ne lui a pas permis de procéder au nettoyage absolu. Une raison d’ordre purement syndical exige qu’il soit mis fin de façon définitive aux perturbations des brebis galeuses. Le bureau national du syndicat ne les reconnaît pas comme représentants de son syndicat au Point G et, pire, cette instance supérieure syndicale leur a infligé une suspension de 5 ans pour indiscipline à partir de décembre 2018 (lettre n° 011/BEN/SNS-AS-PF de l’UNTM). Il est impensable que le ministre de la Santé, et mieux le Président de la Transition, en soient à s’accommoder du bordel syndical dans une structure sanitaire publique. A moins de choisir de voir bientôt une grève des malades gisant entre soupirs, gémissements et larmes dans un sit-in devant le Point G. Une grève du genre, qui sera une première mondiale, qui n’honorera pas notre pays.

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