La délégation conduite par le Nigérian Goodluck Jonathan doit arriver dans la capitale malienne en fin de matinée pour participer à plusieurs séances de travail aujourd’hui et vendredi. La durée de la prolongation de la période de transition sera de nouveau au cœur des discussions du médiateur de la Communauté économique ouest-africaine et des autorités maliennes, qui cherchent à s’entendre sur un « délai raisonnable ». 

Goodluck Jonathan rencontrera les membres du Comité local de suivi de la transition – les représentants à Bamako de l’Union africaine, de la Cédéao et de la Minusma -, ainsi que des diplomates en poste dans la capitale malienne et bien évidemment les autorités de transition : des rencontres sont prévues avec plusieurs ministres (Affaires étrangères et Administration territoriale notamment) et avec le président de transition, le colonel Assimi Goïta, selon un projet de programme encore en cours de finition ce mercredi. 

Le Mali veut obtenir au plus vite la levée des sanctions économiques et financières imposées depuis le 9 janvier par la Cédéao, qui cherche quant à elle à éviter que les militaires auteurs du coup d’État d’août 2020 ne se maintiennent encore trop longtemps au pouvoir.

Seize, douze ou neuf mois ?

Pour cela, les deux partis doivent s’entendre sur un « délai raisonnable » pour l’organisation des futures élections présidentielle et législatives.

Fin décembre, les autorités maliennes de transition avaient proposé cinq ans, puis quatre ans de plus, temps nécessaire, selon elles, pour mener de nombreuses réformes avant d’organiser des élections. Ce qui avait été jugé inacceptable par la Cédéao. Depuis, Bamako se dit prêt à trouver un compromis. 

Ces derniers jours, de nouvelles suggestions ont été lancées, comme autant de ballons d’essai : l’Algérie, qui avait offert ses services de médiation, plaide pour seize mois maximum, tout comme l’Union africaine. Le président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, juge que douze mois seraient « acceptables ». Autre suggestion, celle du Cadre qui rassemble les partis maliens d’opposition : ils préconisent un allongement limité à neuf mois, une durée suffisante, selon ces partis, pour organiser des élections.

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