Le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan, a dénoncé, lundi, ce qu’il a qualifié de « tentative de coup d’Etat », alors que les affrontements avec les Forces de soutien rapide se poursuivent et ont fait près de 180 morts dans le pays.

Al-Burhan a déclaré à CNN que les Forces de soutien rapide menaient une « tentative de putsch et de rébellion contre l’État ».

Il a indiqué que si son ancien allié, le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), était arrêté, « il serait jugé conformément à la loi ».

Hemedti a pour sa part déclaré, lundi, que ses forces « poursuivront Burhan et le traduiront en justice ».

La capitale, Khartoum, et d’autres villes soudanaises sont le théâtre d’affrontements armés continus entre l’armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide, et ce, pour la troisième journée consécutive.

L’armée et les Forces de soutien rapide se renvoient la responsabilité des incidents et affirment avoir pris le contrôle des positions de l’autre partie. L’armée qualifie les Forces de soutien rapide de « rebelles », dans un conflit déclenché par le déploiement des effectifs de ces dernières dans plusieurs villes soudanaises sans l’autorisation du commandement central de l’armée.

Ces affrontements sont le résultat de mois d’escalade des tensions entre l’armée et les Forces de soutien rapide, qui se sont transformées en adversaires à la suite de désaccords sur le processus d’intégration des Forces de soutien au sein de l’armée.

Ces tensions ont retardé la conclusion d’un accord avec les partis politiques pour que le pays reprenne le processus de transition vers la démocratie, interrompu par le coup de force militaire d’octobre 2021.

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