Simon Tiemtoré (Vista Bank), Runa Alam (DPI) et Jean Kacou Diagou (NSIA). 

Banque, assurance, capital-investissement… Jeune Afrique vous fait revivre ces deals qui ont rythmé l’année financière sur le continent.

Le pari de Simon Tiemtoré avec Vista Bank

C’est sans doute l’histoire la plus africano-africaine du petit milieu de la finance continentale. Entre les mois d’avril et mai derniers, le financier burkinabè Simon Tiemtoré – quasi inconnu du grand public – bouclait trois acquisitions majeures d’ex-filiales de BNP Paribas au Burkina Faso et en Guinée. Un banquier local qui rachète une filiale d’un grand groupe français, ce n’est pas si fréquent…surtout en Afrique subsaharienne.

Pour rappel, via son holding Lilium Capital, qui contrôle Vista Bank, Tiemtoré obtient le feu vert de la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine pour le rachat de la filiale burkinabè du groupe français BNP Paribas en mai. Il obtient également « l’agrément unique» nécessaire à terme pour se développer plus rapidement à travers les huit pays de l’Uemoa. Ce qui ouvre la voie à des développements futurs dans la région. L’information a été révélée par Africa Business+ et confirmée par plusieurs autres sources impliquées dans les négociations. Selon nos estimations, le closing du deal initialement prévu fin avril avoisinait les 33 millions d’euros.

Le coup double des assureurs NSIA et Sanlam

Un « paso doble » dans le domaine des assurances, un événement encore rare. Fin septembre, les leaders ivoirien et panafricain de l’assurance ont consolidé leurs périmètres au Mali, au Togo, au Congo, au Gabon et en Guinée. Cette réorganisation de portefeuilles pour NSIA, fondé et dirigé par Jean Kacou Diagou, et pour Sanlam, dont le CEO est Paul Hanratty, vise à optimiser les capitaux déployés de part et d’autre.

Ainsi, NSIA cède ses filiales vie et non-vie (assurance dommages/IARD) au Mali à Sanlam. Tandis que ce dernier rétrocède au premier deux filiales vie (au Togo et au Gabon) et deux sociétés d’assurances IARD (Guinée et Congo), pour un montant de transactions non connu.

Confirmant sa stratégie d’optimisation, quelques semaines plus tard, le géant de Cape Town s’est rapproché de l’allemand Allianz pour discuter d’un partenariat en Afrique. Affaire à suivre…

Le capital-investisseur DPI dépasse à nouveau ses prévisions

Development Partners International (DPI), acteur de taille du capital-investissement en Afrique basé à Londres, a bouclé, en octobre, le plus gros tour de table de 2021 pour un fonds voué au continent.

Après un autre fonds clôturé à 725 millions de dollars en 2015, contre 500 millions visés, le dernier-né du capital-investisseur panafricain, African Development Partners III (ADP III), réalise un closing final à 900 millions de dollars. DPI visait initialement 800 millions de dollars, et ce bien avant la crise du Covid-19…

BGFI Bank : l’expansion « made in Gabon »

Henri-Claude Oyima, CEO de BGFI Holding Corporation SA.
Henri-Claude Oyima, CEO de BGFI Holding Corporation SA. © ERIC LARRAYADIEU/AFRICA CEO FORUM/JA.

En septembre, BGFI a accueilli une nouvelle entité dans son giron : Commercial Bank Centrafrique (CBCA). Le groupe bancaire dirigé par Henri-Claude Oyima a en effet acquis auprès de l’État centrafricain la majorité de ses parts dans l’ancienne filiale du groupe bancaire d’Yves-Michel Fotso et créé ainsi BGFIBank Centrafrique.

Mais les ambitions du leader bancaire de la sous-région – avec 6,6 milliards de dollars en total de bilan en 2020, sont étendues à tous les pays de la CEEAC (Communauté économique des États d’Afrique centrale). Tchad, Angola, et Rwanda notamment sont des pays pleinement inscrits dans la stratégie d’ici à 2025 du groupe basé à Libreville.

Source: Jeune Afrique

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