Mahamet Doucara

Le conseil des ministres du mercredi 25 août 2021 l’a décidé : Amadou Konaté est nommé directeur général des douanes (DGD), en remplacement de l’inspecteur général Mahamet Doucara, en poste depuis trois ans puisque celui-ci avait été nommé DGD le 18 octobre 2018. L’inspecteur général Doucara n’a pas du tout démérité et s’en va la tête haute avec le sentiment du devoir accompli. Loin de la flagornerie paralysante, les chiffres militent plutôt en faveur du directeur général sortant, qui est parvenu à hisser son administration en tête du hit-parade des services d’assiettes et de recouvrements au 1er semestre 2021. Avec des recettes d’un montant de 321,055 milliards de FCFA au 30 juin 2021 sur une prévision annuelle de 656,200 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation 48,93 % à mi-parcours, la direction générale des douanes damait en effet le pion à ses “concurrentes” que sont la direction générale des impôts (DGI) et la direction nationale des domaines. Qui plus est, elle n’entendait pas dormir sur ses lauriers.Cette performance n’est pas le fruit du hasard. Loin s’en faut. Dans une conjoncture particulièrement difficile (la crise sociopolitique qui crée l’impossibilité, pour la douane, d’opérer sur une bonne partie du territoire national, la suspension du Mali des institutions sous-régionales et internationales pour cause de coup d’Etat et le ralentissement du commerce international lié à la crise sanitaire mondiale du coronavirus…), l’inspecteur général des douanes Mahamet Doucara, ci-devant DGD, était allé chercher dans son tréfonds les ressorts pour mettre les gabelous au travail.

Sous sa férule, c’est une équipe motivée, soudée et patriotique qui s’employait quotidiennement à concrétiser les instructions de la hiérarchie en termes d’amélioration des recettes douanières.

Le qualificatif de “Soldat de l’économie”, habituellement collé à la douane, était également loin d’être usurpé, dans la mesure où, parallèlement à sa mission de mobilisation des recettes pour financer le développement, elle continuait à livrer une lutte implacable à la contrebande et aux trafics en tout genre.

Presque sevré d’aides budgétaires extérieures, le Mali vit présentement avec ses propres ressources. Cette “disette” imposée par la communauté internationale, si on ose le dire ainsi, devrait inciter le décideur à quelque niveau qu’il soit à faire preuve de mesure et de discernement dans le choix des hommes.

Malheureusement, l’épée de Damoclès sur la tête du Directeur Général des Douanes, qui était visible, est finalement tombée ce mercredi en début d’après-midi tel un couperet à la satisfaction de ses détracteurs, qui avaient vicié l’atmosphère, tronqué la vérité, colporté des mensonges, usé de crocs-en-jambes et d’anicroches, etc. pour parvenir à leur fin.

Gageons que le nouveau Directeur Général des Douanes, élément clé de la “méthode Doucara”, saura maintenir le cap dans un climat social plus apaisé et plus propice à la réalisation des objectifs assignés.

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