C’est la troisième semaine du procès des présumés assassins du président Thomas Sankara et de ses compagnons, au Burkina Faso. À la barre, lundi 15 novembre, l’adjudant-chef Sibidi Albert Belemlilga qui, au moment des faits, était membre de l’escadron motocycliste commando, basé au CNEC (Centre national d’entraînement commando) de Pô.

« Le matin du 15 octobre, un ami militaire m’avait conseillé d’éviter le Conseil de l’entente dans l’après-midi », fait savoir l’accusé. Malgré cet avertissement, Sibidi Albert Belemlilga, alors sergent, se rend au conseil pour le sport.

Neutraliser la Fimats et l’Etir

Quelques minutes après les coups de feu au Conseil de l’entente, le sergent Sidibi Albert Belemlilga rejoint son supérieur hiérarchique. Ce dernier lui ordonne de se rendre au camp de la Force d’intervention du ministère de l’Administration territoriale et de la sécurité (Fimats) dirigée par Vincent Sigué, l’un des gardes du capitaine Thomas Sankara.

Pour les putschistes, il fallait neutraliser la Fimats et l’Escadron de transport et d’intervention rapide (Etir), deux forces fidèles au président Thomas Sankara, selon Me Ambroise Farama, l’un des avocats des parties civiles.

Pour Me Mamadou Coulibaly, l’avocat de l’accusé, obéir aux ordres de son chef en effectuant juste des patrouilles de reconnaissance ne signifie pas que son client a pris part au coup d’État. Selon l’accusé Sibidi Albert Belemlilga, c’est le lieutenant Gaspard Somé qui a exécuté le lieutenant Michel Kouama, le commandant de l’Escadron de transport et d’intervention rapide, au même moment où le président Thomas Sankara et ses compagnons étaient attaqués.

Source: RFI

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