L’insécurité dans cette région de l’ouest du pays a conduit à ses fermetures, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nation unies (Ocha). Selon les derniers chiffres publiés, le phénomène a touché près de 580 écoles, soit 24% des établissements scolaires de la région, et plus de 53 000 enfants ont ainsi été privés de continuité pédagogique, à cause des activités liées aux groupes armés.

Menaces directes sur les écoles, sur les enseignants et importants déplacements de population sont les facteurs qui expliquent les fermetures d’écoles, dans le Tillabéri, selon Ocha qui précise que sur les treize départements que compte la région, huit sont directement concernés. Un phénomène qui a bien sûr des conséquences sur la scolarisation des enfants. 

« Ca crée bien sûr une pression assez importante sur les nouvelles zones où ces populations arrivent. Les enfants doivent continuer à être scolarisés ce qui fait que, dans les endroits où cela est possible, cela fait une pléthore d’enfants dans les écoles qui les accueillent, et là où ce n’est pas possible, ces enfants ne vont tout simplement pas à l’école avec tout le risque que cela pose comme le fait de rejoindre les groupes armés », explique Modibo Traoré, chef de bureau Ocha au Niger.

Selon lui, on compte cette année 200 écoles fermées de plus dans la région par rapport à l’an dernier. Il note cette année une accélération des fermetures, à mesure que s’accroit l’insécurité dans la zone, à la fois à la frontière avec le Mali et le Burkina Faso. « La semaine dernière, plus de 4000 personnes ont été déplacées vers la frontière burkinabè. Donc au gré des mouvements des populations, de nouvelles écoles se ferment. »

Modibo Traoré précise qu’un plan de réponse d’urgence a été élaboré par les autorités du Niger, pour les trois prochains mois. Il en appelle aux bailleurs de fonds pour soutenir les efforts du gouvernement et de ses partenaires. 

src : RFI

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