Marimatian, président de l’ADEMA-Pasj

Après analyse de l’avant-projet de Constitution, l’Adéma-PASJ exhorte le président de la transition à arranger le projet dans le tiroir. C’est ce que le parti des Abeilles a fait savoir dans une déclaration datée du 20 novembre.

« Renoncer à la poursuite de rédaction d’une nouvelle Constitution ». C’est ce que suggère l’Adéma-PASJ au président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, « en l’absence d’un dialogue politique inclusif devant aboutir à un large consensus autour du projet ». Ce qui n’est pas le cas, car l’avant-projet de Constitution nourrit beaucoup de controverses, selon la Ruche qui « parle des germes d’une instabilité chronique ».

Malgré des avancées indéniables, l’avant-projet de Constitution contient beaucoup d’innovations problématiques. Pour les Abeilles, l’avant-projet de Constitution en débat instaure un projet présidentialiste hybride, dans lequel les pouvoirs sont concentrés entre les mains du seul président hyper renforcé, en affaiblissant le Parlement, l’organe législatif, en réduisant le gouvernement au seul rôle d’administration auprès du président de la République.

Au regard du contexte actuel, des interrogations majeures soulevées par cet avant-projet de nouvelle Constitution, de risque de tension, voire de division profonde des Maliens, le parti des Abeilles recommande la mise en place d’un cadre de dialogue politique élargi intégrant toutes les contributions positives. Ce qui va aboutir à un texte consensuel qui fait l’économie des articles conflictogènes et évasifs et une réécriture à minima de la Constitution 1992, qui maintient un régime parlementaire rationalisé pour ne citer que ceux-ci.

Car pour les Abeilles, « la réforme constitutionnelle doit être une occasion pour mettre en place les leviers d’une réconciliation nationale de la pacification de la société de l’unité nationale et de la cohésion sociale ». Elle doit par essence échapper aux contingences personnelles ou circonstancielles et éviter toutes dispositions pouvant prêter à controverse, en vue d’assurer une adhésion populaire dans un contexte de transition. Cet impératif aidera à la paix et à stabilité durable, souligne le PASJ.

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