– Selon Niamey, cette décision n’a rien à voir avec la brouille diplomatique entre le Niger et le Mali.

Les autorités nigériennes ont expliqué leur récente décision de suspendre le transit des produits pétroliers du Niger vers le Mali. Dans un communiqué publié mardi soir, le ministre porte-parole du gouvernement nigérien, Abdoulkadri Tidjani, a indiqué que cette décision n’a rien à avoir avec la brouille diplomatique entre Niamey et Bamako.

« Dans le cadre des opérations de transit transfrontalier des hydrocarbures, le ministre des Finances, à travers la Direction générale des douanes, avait autorisé certaines sociétés à acheminer des produits pétroliers en provenance du Nigeria vers certains pays voisins notamment le Mali en août 2022 », a rappelé le ministre Tidjani.

« Suite au constat de pratiques frauduleuses de reversement de ces produits exonérés de taxes et droits de douanes sur le territoire national, le ministre des finances a pris la décision de suspension desdites autorisations », a -t-il indiqué.

Soulignant que cette mesure de suspension « ne concerne pas les exportations des produits pétroliers raffinés au Niger qui continuent d’être exportés vers le Mali », le porte-parole du gouvernement a aussi indiqué que cette mesure « n’a rien à voir » avec le discours du Premier ministre par intérim du Mali Abdoulaye Maiga à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Il y a quelques jours, le détecteur général des douanes nigériennes avait signé une note de service portant suspension des autorisations de transit des produits pétroliers vers le Mali, sauf ceux destinés à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA). La même note a précisé que la mesure concerne également les autorisations déjà délivrées, sans toutefois donner les raisons qui l’ont motivée.

Au Niger et au Mali, de nombreuses voix se sont élevées sur les médias traditionnels et les réseaux sociaux pour établir un lien entre cette mesure et la brouille diplomatique qui oppose le Niger et le Mali depuis quelques mois. Lors d’une conférence de presse animée en janvier dernier à Paris, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, a accusé les autorités maliennes de transition de faire montre d’un « patriotisme frelaté » par rapport à leur brouille avec la France. Dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies dimanche, le Premier ministre par intérim du Mali Abdoulaye Maiga s’en est pris au Président nigérien Mohamed Bazoum, le traitant « d’étranger qui se réclame du Niger ».

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