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Depuis 2010, Daraja Haidara défend, avec toute son énergie, l’accès à l’éducation des enfants. Avec son association Albarka, son combat a permis d’impacter plus de 10000 personnes, selon ses dires.
Daraja est la dernière-née d’une famille de 5 enfants. Son enfance, elle la passe à Bamako, dans la capitale malienne. Auprès de papa et maman, elle apprend à devenir une femme forte, serviable et ambitieuse. Aussi étrange que cela puisse paraître. C’est avec papa qu’elle apprend à devenir femme : » Papa était très attentionné. Il suivait attentivement ma scolarité et m’emmenait chez la coiffeuse pour me faire belle. Après, il me couvrait de doux compliments. »
Monsieur Haidara veillait scrupuleusement aussi à la vie spirituelle de sa benjamine. Pour sa mère, notre muse résume ainsi la relation entre elle et cette dernière : » Ma mère était très rigoureuse, mais protectrice et aimante. »
Adolescente timide et introvertie. Daraja Haïdara apprend à s’exprimer et à extérioriser ses sentiments en intégrant des associations de jeunes. Elle y fait de belles rencontres. À ce moment, elle fréquente le lycée classique de Bamako.
Une femme au grand cœur détentrice d’un master en communication d’entreprise et gestion des ressources humaines, celle qui se dit « perfectionniste « est confiante et stricte. Daraja Haïdara a refusé d’aborder les objets relatifs à sa vie familiale et à son âge. « Pourquoi voulez-vous le savoir ? Est cet important ? « ,réplique t elle. » je préfère ne pas me prononcer sur ces points. Ce sont des détails personnels que je garde pour moi-même ».
La militante pour l’éducation des enfants a « sacrifié » son argent de poche pendant ses études pour en inscrire certains à l’école. La présidente de l’association Albarka, qui parle couramment français, anglais et bambara, s’isole souvent de son cercle d’amis pour nourrir la réflexion autour d’idées innovatrices.
L’association qu’elle dirige compte vingt membres et des volontaires. Elle préfère limiter les adhésions, car « je veux que nous soyons puissants à travers les actes, pas à travers les nombres. C’est pourquoi j’ai amplifié « le bénévolat ». En plus de son engagement pour la scolarisation des enfants, Daraja Haïdara a milité dans d’autres associations de jeunes influentes à travers le monde.
Albarka ambitionne d’avoir des centres de formations professionnelles dans la capitale du Mali et dans toutes les régions du pays, pour permettre aux jeunes et aux femmes d’apprendre un métier, afin de créer des emplois directs.
Mais avant d’en arriver à ces réalisations, les missions actuelles de l’ONG sont de recenser les enfants démunis à travers les villes du Mali et de leur apporter une assistance, d’entreprendre auprès des autorités communales, les démarches nécessaires pour l’établissement d’extraits d’acte de naissance de ceux-ci, d’appuyer leur scolarisation au moyen de leur inscription à l’école et en leur accordant des kits scolaires, d’offrir également une assistance médicale aux personnes âgées et de mener des campagnes de sensibilisation en milieu rural sur des sujets d’intérêt communautaire comme l’hygiène, l’assainissement et l’IST etc.
La jeunesse africaine, armons nous de courage !
Daraja est persuadée que l’Afrique a un avenir radieux devant elle. Mais il faudra d’abord que chaque Africain accepte de faire sa part en se mettant au service de sa communauté. Il y a du travail à accomplir. « Si nous arrivons à instaurer une bonne gouvernance dans nos pays et à ériger des institutions fortes, tout ira pour le mieux ».
Kalifa Traoré journaliste rédacteur à Prestiges média