Les samedi 18 et dimanche 19 février 2023, s’est tenue dans la capitale éthiopienne, la 36è session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA). En marge de ce sommet, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et ses homologues du Burkina Faso, Olivia Rouamba et de la Guinée, Dr Morissanda Kouyaté, ont séjourné à Addis-Abeba ou une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains se sont réunis pour le sommet annuel de l’Union africaine (UA). Ce sommet ordinaire placé sous le thème « Accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF)», s’est aussi penché sur les crises multiformes qui minent le continent, notamment sur les plans sanitaire, économique, alimentaire, environnemental et sécuritaire.

Pour rappel, depuis 2018, des pays comme le Nigeria, le Burundi, l’Erythrée, la Namibie, la Sierra Leone, la Tunisie et le Lesotho, entre autres, qui avaient émis des réserves, ont fini par signer et même ratifier l’accord, laissant l’Erythrée seule en marge de ce projet pourtant louable et même salutaire  dont la mise en œuvre permettra, en principe, aux biens et aux personnes, de circuler sans restrictions ni entraves sur tout le continent. Tout cela est bien beau, mais soyons réalistes, même si la mise en place de ce marché unique, sans doute le plus grand du monde, donnera un coup de pouce à la croissance économique et multipliera les opportunités d’emploi, ce n’est pas sous la présidence, de Azali Assoumani, que l’UA arrivera à lever tous les obstacles liés au problème de convertibilité des monnaies des pays membres et de leadership entre les dirigeants, sans oublier le risque de voir des multinationales gagner la mise parce que plus compétitives que les entreprises nationales.

 Espérons qu’il ne s’agit pas d’une simple profession de foi, et que l’instance continentale aura plus d’empathie, dans les mois à venir, à l’égard des populations éprouvées de ces différentes zones sinistrées par le terrorisme ou la rébellion armée. On verra bien si d’ici à la fin de son mandat, le tout nouveau président de l’UA pourra imprimer sa marque et battre en brèche les préjugés défavorables qui lui collent à la peau depuis qu’il a falsifié la loi fondamentale pour s’éterniser au pouvoir, en veillant à ce que les conclusions de ce 36e  sommet soient suivis d’effet, notamment dans la résolution des conflits en cours et dans le respect des règles du jeu démocratique dans tous les pays du continent, à commencer par le sien propre.

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