A quelques jours du mois sacré de Ramadan, le Front populaire contre la vie chère est inquiet de la hausse des prix sur le marché. Sa présidente, Mariam Koné, a animé une conférence de presse, le mardi 14 mars 2023 pour dénoncer cette situation.
Le Président de la Transition a annoncé à la télévision que «plus de 200 milliards de nos francs ont été mobilisés pour la subvention des produits de première nécessité. Mais malheureusement, l’argent a été détourné pour d’autres fins malveillantes », s’est indignée Mariam Koné, présidente du Front populaire contre la vie chère. A l’en croire, « aucune responsabilité n’a été située jusqu’à présent. Ce fait est inacceptable selon le front populaire. On nous parle de transparence et d’efforts du gouvernement pour soulager les populations. Mais de quels efforts on nous parle ?», s’interroge Mariam Koné qui ne sent pas les efforts des autorités sur le panier de la ménagère. « Chaque samedi, nous sommes dans les marchés pour nous enquérir des prix du marché. Et ce qu’on constate, c’est l’augmentation du prix des denrées ou des prix qui ne sont jamais à la baisse », déplore-t-elle, non pas sans alerter sur les effets de ces hausses sur la bourse du malien.
Le ramadan approche, les solutions «s’éloignent» du terrain
Face à la hausse des prix des denrées de première nécessité sur le marché et l’inaction des autorités, le Front populaire craint l’aggravation de la situation. « On ne peut pas régler les grands maux avec de simples mots. Il faut que notre gouvernement agisse, soulage les Maliens de ce marasme et sorte des grands discours », a interpellé la présidente du front.
«Cela fait maintenant trois longues années que nous sommes dans cette situation. Chaque année, pendant ces mêmes périodes, pour commémorer la journée mondiale du consommateur, nous appelons les autorités à agir avec efficacité. Mais rien n’a bougé, les lignes se sont enlisées. Pourtant ce ne sont pas les propositions qui manquent. Nous avons recommandé au gouvernement plusieurs mesures d’urgence afin de soulager les populations et qui auraient permis que les subventions fassent effet dans nos assiettes et non soient orientés vers des intérêts particuliers au détriment des millions de Maliens », a-t-elle rappelé.
Arrêter la spirale d’une faim sans fin
Il faut briser la théorie de la continuité de la hausse, selon le Front populaire contre la vie chère. Mais pour le moment, on est loin de cet idéal. Pour preuve «le sac de sucre a grimpé de 4 750 FCFA par Nsukala, alors qu’on parle de subvention. Le gouvernement doit revoir tout ça », a insisté Mariam Koné, pour qui, les Maliens ont déjà trop souffert. «Il faut que le président de la Transition fasse le choix entre les populations et les personnes qui détournent l’argent des Maliens destiné aux subventions. Les sanctions doivent tomber et que le gouvernement revoie sa copie en s’inscrivant dans des actions concrètes sur le terrain».