Le président du parti «Union pour la sauvegarde de la République» (USR), Nouhoum Togo, a été placé sous mandat de dépôt lundi dernier (21 novembre 2022) par le juge d’instruction du tribunal de la commune IV. Placé en garde à vue vendredi dernier (19 novembre 2022) dans un commissariat de Sotuba, il est désormais détenu à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA). Il est accusé d’injures et de diffamation par le biais des réseaux sociaux contre le sieur Mama Lah à qui il a avait pourtant présenté des excuses lors d’une rencontre entre les deux hommes ainsi que leurs avocats.
Président de l’USR, Nouhoum Togo est un acteur politique qui n’a pas sa langue dans la poche. Il parle beaucoup et dit souvent haut ce que certains murmurent bas.
SUSPENSION DE L’AIDE PUBLIQUE FRANÇAISE AU MALI
Le gouvernement enfonce le clou
Après l’annonce la semaine dernière des autorités françaises de suspendre l’aide publique au développement, le gouvernement de transition du Mali s’est fendu d’un communiqué lundi dernier (21 novembre 2022), dans lequel il dit interdire les activités de toute ONG (opérant sur le sol malien) financée par la France, même humanitaire. Réponse du berger à la bergère ? Sans doute, même si le Mali a beaucoup à perdre dans ce bras de fer économique.
Le gouvernement a aussi rappelé que la France avait déjà notifié (par voie diplomatique) depuis février dernier la suspension de sa coopération au développement en faveur du Mali. Le communiqué du gouvernement indique que la décision française rétablit plutôt notre dignité bafouée.
La France est encore en train de régler ses comptes avec le Mali après que les autorités aient pris la décision de multiplier ses partenaires surtout avec le manque de résultats de barkhane sur le terrain. Au moment où les autorités françaises annonçaient leur décision, 35 ONG opérant au Mali leur ont demandé de reconsidérer leur position.