– Berlin menace les putschistes de « graves conséquences pour leur personne » s’il venait à arriver quoi que ce soit au président démocratiquement élu
Le gouvernement allemand a mis en garde, lundi, les militaires putschistes du Niger, contre tout acte de violence à l’encontre du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.
S’adressant aux représentants des médias à Berlin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, a clairement indiqué que le gouvernement allemand était préoccupé par le sort de Bazoum.
« Je voudrais saisir cette occasion pour souligner, une fois de plus, notre message aux putschistes, à savoir qu’ils doivent s’attendre à de graves conséquences pour leurs personnes s’il venait à arriver quoi que ce soit au président démocratiquement élu Bazoum et à sa famille », a déclaré Fischer.
« Tout comme nos partenaires africains, nous y verrions une escalade », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les conséquences spécifiques, le porte-parole de la diplomatie allemande a cité les sanctions et les poursuites pénales nationales ou internationales comme des mesures possibles.
Il a également exprimé l’espoir que les putschistes répondent aux efforts de médiation de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
L’ultimatum que la CEDEAO a adressé à la junte – au pouvoir au Niger depuis le coup d’État de la fin juillet – pour qu’elle rétablisse dans ses fonctions le président déchu a expiré ce week-end.
Selon Fischer, la situation au Niger reste fragile et tendue.
« Les sanctions commencent à produire leurs effets. Elles ont des effets douloureux tant sur la population que sur le régime », a-t-il déclaré.
Et d’expliquer : »L’approvisionnement en électricité en provenance du Nigéria a été interrompu. Il semble, en outre, qu’il commence à y avoir des problèmes de liquidités et de trésorerie ».