– Engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma)
La Côte d’Ivoire a annoncé le retrait progressif de ses militaires et policiers engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dans une correspondance adressée au Bureau du Secrétaire Général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies à New York.
Les autorités ivoiriennes n’ont pas expliqué les raisons de ce retrait progressif de leurs troupes au Mali.
Toutefois, les relations étaient tendues entre le Mali et la Cote d’ivoire depuis l’arrestation de 49 militaires ivoiriens à Bamako le 10 juillet dernier, accusés d’être des mercenaires par les autorités maliennes.
Alors que les autorités ivoiriennes soulignaient que « ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) ».
En effet, par voie de correspondance, la mission permanente de la République de côte d’Ivoire auprès des Nations Unies a indiqué porter à la connaissance du Bureau du secrétaire général adjoint aux Opérateurs de Paix (DPO) « la décision des autorités ivoiriennes de retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma), telle qu’annoncée le 28 octobre 2022 par le Ministre Délégué Léon Kacou Adom ».
« En conséquence de ce qui précède, la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’état-major (MSO) et des officiers de police (IPO), prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus être effectués », explique -t-on.
La même source affirme que « la Côte d’Ivoire n’envisage pas relever, en août 2023, les militaires et autres éléments, présents au sein de la Force de la Minusma ajoutant que le gouvernement ivoirien serait donc reconnaissant au Département des Opérations (DPO) de Paix des dispositions idoines qu’il lui plaira de prendre en vue de la mise en œuvre immédiate de cette décision.
Par ailleurs, « le Gouvernement ivoirien agrée de retrait ordonné et sécurisé proposé par le DPO et voudrait l’assurer de sa volonté de rester engagé au service de la paix », affirmant qu’à « cet égard, il est disposé à redéployer les contingents retirés du Mali, dans les autres missions onusiennes de maintien de la paix.
Pour rappel, le Royaume-Uni avait de son côté annoncé, lundi, le retrait anticipé de ses forces de la Minusma, sous prétexte que Bamako a désormais recours aux services « des mercenaires russes », ce qui est de nature à porter atteinte à la stabilité.
Le secrétaire d’État britannique à la Défense, James Heappey, avait déclaré devant la Chambre des communes, que le contingent britannique composé de 300 soldats, stationné dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest depuis 2020 dans le cadre du déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), partira plus tôt que prévu.