À partir du 2 décembre, l’exposition collective Entre-Acte se déploie sur la plateforme artistique Selebe Yoon à Dakar, au Sénégal. Rebecca Brodskis (France), Rufai Zakari (Ghana) et Khadim Bamba (Sénégal) « révéleront la multiplicité des visages d’une société contemporaine et les paysages urbains des villes d’Afrique de l’Ouest à travers l’usage de la peinture à l’huile, des textiles et du plastique recyclé ».
L’exposition s’inscrit dans le cadre de la 10e édition de Partcours, le rendez-vous annuel des 30 meilleurs espaces d’arts de Dakar qui propose jusqu’au 12 décembre des vernissages et des rencontres organisées dans les quartiers. Le but étant de dessiner « une autre carte de la Cité, une géographie sensible d’un Dakar qui se renouvelle ».
La Galerie Cécile Fakhoury y présente à partir du 2 décembre la première exposition personnelle de Serigne Ibrahima Dieye au Sénégal. Doté de son style acéré et ses fables sombres, l’artiste se penche dans Métamorphoses ondulatoires « sur les dérives des médias et du « tout communicationnel » ».
La Tunis Fashion Week se présente comme « le carrefour de la créativité sous toutes ses coutures » souhaitant soutenir « l’ingéniosité pluriartistique africaine ». La 7e édition se tient du 2 au 5 décembre dans le sud-ouest de la Tunisie, au milieu du Sahara, près de la ville de Tozeur, pour réunir au-delà de la mode aussi d’autres artistes pour des défilés (retransmis en direct dans des salles de cinéma Pathé Tunis, les réseaux sociaux et le site fashionweektunis.tn), des expositions, des performances, des ateliers, des workshops…
Sans limite s’annonce l’exposition photographique conçue par Arlette Bashizi et Moses Sawasawa au Stade paralympique de Goma, en République démocratique du Congo (RDC). À partir du 3 décembre, les deux photojournalistes congolais lancent cet événement « itinérant dans plusieurs coins de la ville et ses alentours » pour documenter la situation de personnes handicapées souvent confrontées aux préjugées de la société.
Du 4 au 7 décembre, le Palais des Beaux-Arts Bozar à Bruxelles, en Belgique, propose Le projet Halaqat pour explorer les liens culturels entre l’Europe et le monde arabe. Conçue comme une plateforme de co-création avec des débats, des projections de films, des concerts, des performances et des expositions, cette initiative souhaite « approfondir les échanges entre les deux régions afin de démonter les clichés ».
Jusqu’au 5 décembre, des auteurs-réalisateurs de sept pays (Tunisie, Maroc, Sénégal, Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire et Togo) se retrouvent au Ciné Guimbi à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, dans le cadre de la résidence d’écriture Sentoo. C’est la 2e édition de ce programme panafricain de soutien à la création cinématographique qui vise à donner aux auteurs et producteurs africains « les outils et les moyens matériels pour développer leurs films en préservant leur identité africaine et leurs droits à les exploiter ». Selon les organisateurs, c’est « la première fois en Afrique [qu’] un programme de soutien à la création cinématographique associe des résidences d’écriture, un atelier de production et de coproduction et une aide au développement ».
Au Musée d’art contemporain africain Al Madeen (Macaal) à Marrakech vient d’ouvrir L’art, un jeu sérieux. Jusqu’au 14 février, cette exposition collective explore la thématique du jeu dans l’art à travers de 80 œuvres de 64 artistes, dont Mariam Abouzid Souali, Joy Labinjo ou GaHee Park.
Rendez-vous le 4 décembre pour vivre la cérémonie de la 7e édition des Trophées francophones du cinéma, à l’Intare Conference Arena à Kigali, au Rwanda. Les 9 trophées récompenseront 9 lauréats du cinéma francophone de ces trois dernières années pour « encourager la diversité et la liberté de création cinématographique ».
Du 7 au 21 décembre à Paris, le festival Maghreb des films « confirme sa ligne éditoriale tournée vers les luttes sociales et politiques, la contestation et ses révoltes ». Au cœur de cette édition 2021 se trouve le « Printemps tunisien » de 2011, avec une programmation de « six films plus ou moins nés directement des événements », témoignant ainsi aussi du rayonnement de ces soulèvements dans de nombreux pays du monde arabe.
Le 8 décembre aura lieu à Paris la remise de prix du Mobile Film Festival 2021. Le Grand Prix est doté de 10 000 euros, les prix du documentaire et du film étudiant de 5 000 euros chacun. Une sélection de 50 films (1 Mobile, 1 Minute, 1 Film) de 34 pays (dont des productions d’Algérie, Burundi, RDC, Mauritanie, Afrique du Sud, Ouganda) est actuellement gratuitement en ligne sous le thème de Faire la paix avec la nature. Chaque année, les films sélectionnés sont visionnés par des millions d’internautes.
Dans le sud-ouest congolais, plusieurs dizaines de peuples cohabitent dans les provinces actuelles de Kinshasa, du Kwango, du Kwilu et du Mai-Ndombe. Le musée du Quai Branly à Paris dévoile dans La Part de l’ombre 160 sculptures du sud-ouest du Congo des années 1875-1950, pour la plupart jamais exposées. Ainsi, l’institution parisienne souhaite à partir du 14 décembre « redonner toutes ses lettres de noblesse à la statuaire en bois congolaise ».
Du 14 au 22 décembre se tient la 18e édition du festival Mantsina sur scène à Brazzaville, au Congo. Cofondée par le metteur en scène Dieudonné Niangouna, dirigée par Sylvie Dyclo Pomos, la Rencontre internationale de théâtre de Brazzaville s’affiche cette année sous le thème « S’ouvrir davantage au monde ».
Le 30 décembre, la maison Artcurial Maroc organise une vente évènement Un hiver marocain à La Mamounia, à Marrakech. L’art contemporain africain sera au centre de cette vente aux enchères, précédée d’une exposition des œuvres, dont des photographies de Malick Sidibé et Seydou Keïta, mais aussi une grande œuvre de Pilipili, artiste emblématique du Hangar, centre d’art créé au Congo, ou une exceptionnelle tour Seattle du célèbre artiste congolais Bodys Isek Kingelez. La scène de l’art contemporain africain sera représentée par Aboudia, qui travaille entre Abidjan et Brooklyn, mais aussi par le Kényan Joseph Bertiers, l’Ougandais Arim Andrew ou l’Angolaise Keyezua.
Source: RFI