Le procès des présumés assassins du capitaine Thomas Sankara doit reprendre ce lundi. Après les débats et l’audition des témoins, le procès entre dans la phase des plaidoiries des avocats des parties civiles, suivies des réquisitions du parquet militaire. Mais des doutes planent sur une reprise effective de l’audience car certains avocats des parties civiles, se demandent si la suspension de la Constitution par la junte militaire ne va entacher la suite de cette procédure.
« Est-ce que les plaidoiries commencent ce lundi ? Je ne sais vraiment pas » nous lance un avocat des parties civiles. Ce conseil assure que son cabinet sera bien présent dans la salle, car ce n’est pas le contexte sécuritaire qui est sa préoccupation, mais la suspension de la constitution par la junte au pouvoir.
« Ce sera quand même difficile de poursuivre ce procès contre des présumés putschistes, dans un contexte de coup d’Etat » fait savoir l’avocat. Notre interlocuteur craint que les accusés n’attaquent le verdict devant les juridictions internationales. Ce qui risquerait de porte un coup dur à cette procédure s’inquiète l’avocat.
« C’est au président de la chambre de décider si l’audience va se poursuivre dans ce contexte » souligne un avocat de la défense qui poursuit que les convocations pour la reprise du procès ont été déjà reçues. « Nous seront dans la salle, car la justice est service du peuple » fait-il savoir.
Suspendu depuis le 12 janvier après l’audition des victimes rescapées et la présentation des pièces à conviction, le procès des présumés assassins du président Thomas Sankara et douze autres personnes, reprend en principe ce lundi, avec les plaidoiries des avocats des parties civiles, suivies des réquisitions du parquet.