Le débat fait rage après la publication d’un communiqué du syndicat des enseignants du Tchad (SET), le 1er septembre, qui interdit notamment les réunions des membres de Wakit Tama dans son siège. Avant cela, des partis politiques membres de la coordination des actions citoyennes avaient suspendu leur participation évoquant « des divergences de méthodes ». Les membres de Wakit Tama se défendent et assurent que la mobilisation est toujours bel et bien là.
Pour beaucoup, le communiqué des enseignants est un manque de solidarité envers Wakit Tama. Le secrétaire provincial du syndicat, Mbaiyana Laokoura, s’en défend. Pour lui, c’est une mise au point pour éviter toute confusion : « Il y a des membres du SET qui sont allés en leur nom personnel à Wakit Tama. Donc chacun est allé en son nom, ce n’est pas le syndicat qui adhère à cette coordination. Désormais, la salle du SET ne servira pas à des réunions de la coordination de Wakit Tama. »
Une mise au point nécessaire alors que la majorité des partis politiques membres de Wakit Tama ont finalement suspendu leur participation comme l’UNDR de Saleh Kebzabo. Tous disent vouloir essayer de changer les choses de l’intérieur.
Cependant, ces suspensions n’ont pas affaibli la coordination, selon Succès Masra, président des Transformateurs : « Ce n’est pas une corporation de salon, c’est une corporation de mobilisation sur le terrain sur des actions. Nous savons qui est capable de mobiliser sur le terrain. Et sur cela, je peux vous rassurer, nous sommes là, et les organisations crédibles, mouvements citoyens, associations de défense des droits de l’homme, la plus grande plateforme du syndicat, jamais dans l’histoire du Tchad on a vu autant d’organisations sérieuses, engagées sur autant de durée, pour défendre des causes dans lesquelles ils croient. »
La révision de la charte de transition est l’un des préalables à toute participation à la transition, selon les membres de Wakit Tama.