L’assemblée permanente des Nations Unies a tenu le 28 septembre dernier à New York, la 79ème session ordinaire de son assemblée générale. Lors de cette importante rencontre, la République du Mali était représentée par le Colonel Abdoulaye MAÏGA, Ministre d’état, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation.
A l’entame de ses propos, le porte-parole du gouvernement malien a adressé les chaleureuses salutations de son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la transition, Chef de l’État du Mali, celles du gouvernent et du peuple Malien. Avant de féliciter le président de l’assemblée nouvellement élu, ainsi que son prédécesseur. Il a également réitéré les encouragements du gouvernement du Mali au secrétaire général de l’ONU à poursuivre les efforts pour la réalisation des nobles objectifs de l’organisation.
Ensuite, il rappelé la genèse de la charte des Nations Unies ainsi que son fondement, à savoir « Ne laisser personne de côté : Agir ensemble pour la promotion de la paix, du développement durable et de la dignité humaine pour les générations présentes et futures ». Pour lui, à ce jour, ce thème est en parfaite contradiction avec la situation atmosphérique de certains pays. En rebondissant, le Colonel Abdoulaye Maïga souligne que « le Mali salue la pertinence de ce thème qui est d’une actualité brûlante, tant il est vrai que les tensions et les guerres en cours continuent, hélas, de menacer la paix et la sécurité internationales, le développement et les droits fondamentaux des populations. Continuant sur la même lancée, il a ajouté que « cette remarque est celle d’un pays qui a connu depuis 2012, une crise multidimensionnelle complexe, ayant entrainé la perte de plus de la moitié de son territoire et de nombreuses victimes innocentes, suite à une association à la fois incestueuse et opportuniste de groupes terroristes et de groupes armés.
C’est le lieu de remonter à la source du drame du Mali, qui a commencé par l’allégeance à Al-Qaida du Groupe Salafiste pour la prédication et le combat. « Le GSPC algérien, 11 septembre 2006 exacerbé par l’intervention militaire hasardeuse de l’Otan en Libye, en 2011. La déstabilisation de ce pays frère a aggravé les facteurs d’insécurité dans nos pays, à savoir le terrorisme, les trafics en tout genre, le blanchissement de capitaux, les conflits communautaires manipulés par les terroristes et leurs sponsors étatique étrangers et les actions d’individues isolés » a dévoilé le porte-parole. A ses dires, le Mali après avoir vécu une insécurité imposée par l’état de nature, les retombées sont effrayantes : violenté,humilié, pilé et torpillé, abandonné en plein vol, poignardé dans le dos, pour ne citer que ceux-là.
A cet effet, les autorités maliennes après avoir fait le constat de l’échec des forces internationales, ont décidé de reprendre leur destin en main. D’où l’organisation des assisses nationales de la refondation en décembre 2021. Cela a permis aux Maliens de procéder à un diagnostic exhaustif des causes de la crise, puis à l’adoption de 517 recommandations pertinentes. À cette vision s’ajoute plusieurs orientations stratégiques et reformes politiques, a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga.
Selon lui, il en est de même pour la création de l’alliance des États du Sahel (AES) réunissant le Niger, le Burkina Faso et le Mali, créée sous fond d’architecture de défense collective et d’assistance mutuelle dans la lutte contre le terrorisme en signant la charte du liptako-Gourma, le 16 septembre 2023. Qui aujourd’hui est devenu une confédération centrée sur trois axes : la diplomatie, la défense et le développement, avant de parvenir à terme à une fédération.
Le porte-parole a saisi l’occasion pour saluer les relations de coopérations exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie, la chine, la Türkiye, l’Iran et bien d’autres alliés sincères. Il a affirmé que le Mali reste ouvert à tous les partenaires qui souhaitent l’aider à relever ses multiples défis. Aussi, il a réaffirmé que le gouvernement du Mali reste disposer à poursuivre et à renforcer sa coopération avec l’ONU, notamment à travers les agences, fonds et programmes avec lesquels il entretient d’excellentes relations de coopération.
En outre, il a mis l’accent sur certains propos tenus par le président Algérien, le ministre des affaires étrangères ainsi que leur représentant permanent auprès des Nations Unies. Des propos, qu’il estime diffamatoires, infondés, accusatifs et intrusifs aux affaires intérieures du Mali.
Pour terminer, le Colonel Abdoulaye Maïga, au nom du peuple malien, a réaffirmé son soutien au peuple palestinien frère dans sa lutte légitime pour l’autodétermination. Il a ajouté que, le gouvernement du Mali réitère son appui à la solution à deux États, Israël et la Palestine, vivante côte à côte, en paix et en sécurité à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues. Le porte-parole a aussi abordé les défis liés aux changements climatiques, qui constituent une menace réelle pour les générations présentes et futures. Il a invité tous les pays à la mise en œuvre des décisions des Sommets et COP, et d’assumer leurs responsabilités pleines et entières.
